« Faire d'un événement, si petit soit-il, la chose la plus délicate du monde, le contraire de faire un drame, ou de faire une histoire. »

Gilles Deleuze, Dialogues

mardi 17 janvier 2012

17 janvier 1995, il y a 17 ans à Kôbe... 阪神・淡路大震災から17日で17年になり

Bougies dans des bambous taillés en biseau... 竹の中にろうそくを点して photo journal Asahi
Jour de recueillement à Kôbe en mémoire des victimes du séisme du 17 janvier 1995, cela fait 17ans. Peu avant 6h du matin, à l'heure à laquelle se produisit le tremblement de terre, 6434 bougies, évocation de chaque victime, ont été allumées par des enfants en un grand cercle. En d'autres lieux se sont des arbres, des spirales que les petites flammes des bougies ont dessinés. 
Ces cérémonies sont toujours très belles, très émouvantes et vivantes à la fois. Les petites lueurs vacillantes rappellent la fragilité de la vie, apportent consolation aux âmes en peine des êtres arrachés à la vie violemment, et plus sûrement encore à ceux qui restent et partagent ces instants. 
Cette année, des habitants du Tôhoku frappé en mars sont venus se joindre aux cérémonies de Kôbe. Pourtant rien de morbide dans ces événements organisés et vécus par les habitants eux-mêmes, acteurs de leur commémoration.
Photo journal Mainichi
Pour ceux qui s'intéressent à la question des liens entre la culture japonaise et la nature, voici une très intéressante émission de radio, sur France Culture, rediffusée le samedi 7 janvier, après une première diffusion en juillet : 

Concordance des temps, de Jean-Noël Jeanneney, sur le thème "les Japonais et la nature", avec un historien spécialiste du Japon, Pierre-François Souyri. 
Ça dure une petite heure et parmi ce que j'ai entendu après le 11 mars en France, c'est une des meilleures émissions.
Les documents sonores sont riches et parfois inattendus, notamment "Les bancs publics" de Brassens version japonaise.

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