Le Deuxième bureau a désigné de 1871 à 1940 le service des renseignements de l'armée française, en référence au Deuxième Bureau de l'État-major général. Il a été impliqué dans les accusations portées contre le capitaine Dreyfus en 1895.
Dans le français imagé tel qu'il est parlé en Afrique, l'expression "deuxième bureau" est devenue une métaphore pour désignée... une maîtresse.
J'ai connu ce second sens en fréquentant à Paris un bar à vins qui servait une agréable cuisine de bistrot, et qui s'appelait... "Le troisième bureau". L'endroit où l'on passe prendre un verre et manger en morceau, après le deuxième bureau, avant de rentrer à la maison. Tout un programme...
Mon deuxième bureau est plus sérieux, c'est un salon de thé où je vais de temps à autre travailler, pour être ailleurs, sortir un peu tout en emportant de la lecture ou des documents. Ce lieu se situe dans le jardin du musée Nezu.
Jardin du musée Nezu, novembre... 根津美術館の庭園、11月 |
Le musée Nezu a été crée par Nezu Kaichiro (1860-1940), entrepreneur et fondateur de la compagnie de chemin de fer Tôbu, une des lignes qui structure l'agglomération de Tokyo. Ce Nezu fut un des modernisateurs du Japon et en même temps un grand collectionneur et passionné de l'art du thé. Il créa une fondation pour abriter ses collections qui ont continué à s'enrichir et c'est sa propre résidence qui devint le musée, en plein centre de Tokyo dans le quartier Aoyama.
Sa particularité est de posséder quelques trésors nationaux telle la fameuse peinture médiévale de la cascade de Nachi, mais surtout d'avoir un magnifique jardin.
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Le jardin abrite plusieurs pavillons de thé, très réduites chaumines - pour ne pas dire cabanes - à la fois très rustiques et très sophistiquées où l'on se réunit pour méditer dans le rituel du thé et communier dans l'instant essentiel tel que la nature l'offre à ce moment-là.
Lanterne de pierre... 灯篭 |
Lumière de janvier, lanterne et pavillon de thé au fond du bois... 1月の日差し |
Vers 1905, Nezu agença lui-même ce jardin avec passion, afin d'y faire découvrir les pavillons, les lanternes de pierres qui les signalent à travers les sentiers s'enfonçant entre les arbres. Son but ultime est de faire ressentir l'atmosphère de bois touffus au fond d'un vallon, loin de la ville et de son agitation, d'y trouver un lieu de retraite. Le jardin permet de faire un cheminement jusqu'à chaque pavillon, parcours qui aide à passer du monde quotidien, urbain à celui, épuré, vers la nature, du rite autour du thé.
Cheminement dans les bambous nains... 笹の中の飛び石 |
Entrée du salon de thé... |
A l'intérieur... |
Voilà, vous connaissez mon deuxième bureau.
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Voilà le travail, les branches ont été brossées pour faire ressortir leur aspect lustré... |
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